dimanche 3 avril 2011

Enfances

Les élèves devaient, à partir d'un de leurs cinq sens, repenser à un souvenir d'enfance. Après l'avoir écrit à la première personne, ils devenaient auteurs de leur propre histoire et l'écrivaient à la troisième personne. Ce n'était pas seulement remplacer "je" par "il" ou "elle" mais retravailler leur texte à la manière d'un écrivain.


Quelques extraits

Cette odeur ! Toujours la même. Toujours au même endroit. Elle avait passé de longues heures dans la voiture et attendait avec impatience le moment où elle apercevrait le panneau "Bienvenue à La Ciotat". A cet instant-là, elle ouvrait la fenêtre et passait la tête à l'extérieur. Ses boucles lui fouettaient le visage, elle prenait grand plaisir à sentir cette odeur qu'elle retrouvait chaque année. Celle qui lui paraissait si familière et qui lui annonçait le début des vacances : la senteur des pins mêlée à celle de la mer. Mariana


C'était une journée d'août, les bourrasques de vent emportaient l'odeur de la mer vers la terre, hurlant en s'engouffrant dans les branches d'arbres. Sur la plage, une étendue de sable et de galets, encadrée par le bleu profond de l'océan et le vert vif de la forêt de conifères, une famille se promenait. La petite fille brune lâcha les mains de ses parents et commença à courir... Judith


... Les deux cousines sont dans le jardin quand un petit coup de vent les alerte. Le moment est venu... Le "outchkhouli" arrive... Liza et Nina sont très concentrées, après trois secondes d'intense attente, il y a un bruit... le bruit. Le fameux grincement, rugissement, grognement que Nina et Liza ont tant entendu dans leurs rêves au cours de cette année. les yeux de Nina fixent la façade de la maison, le volet vient de grincer. Nina

.
.. Tous les ans, le même rituel se répétait et il en avait bien besoin. Le soir venu, il attendait à son bureau en écoutant de la musique. Puis, ses parents l'appelaient et il allait les rejoindre. Alors, accompagné de son frère, il arrivait dans le séjour qui avait été auparavant éteint...Stéphane

... Sa mère l'embrassa et sortit de la chambre, le laissant seul. Elle referma la porte derrière elle. La chambre était alors replongée dans le noir le plus complet. Et pourtant, une lueur perça cette obscurité. Elle ne provenait ni de la Lune ni d'acuun appareil électrique. Elle émanait des deux prunelles d'Alexandre, ce petit garçon de sept ans et demi couché dans son lit. Alexandre

... Il raffolait du chocolat sous toutes ses formes. Jamais il ne refusait un gâteau, un carreau ou un bonbon... Mais le gâteau qu'il demandait à chaque anniversaire, à chaque passage à la boulangerie, c'était l'éclair au chocolat. Louis-Marie